Fidèle bénévole de OSE depuis de nombreuses années, c'est Jean-Marc qui répond cette fois-ci aux questions du portrait.
Jean-Marc, depuis quand fais-tu partie de l'association, et qu'est-ce qui t'a motivé à la rejoindre?
Je participe aux actions d'OSE depuis un certain nombre d'années maintenant (je ne les ai pas comptées!). Un reportage sur France 3 montrant une action à Vigneux m'a décidé à la rejoindre. Ce jour là, j'avais eu la grande satisfaction de découvrir que des gens étaient motivés, comme moi, par une action citoyenne de terrain pour une nature préservée.
Quels gestes verts sont prioritaires dans ton quotidien?
Boycotter la junk food et les sodas, choisir en partie la nourriture bio (à commencer par le pain et les céréales), essayer de privilégier les circuits courts, trier ses déchets, jeter les vieux vêtements dans les containers comme ceux du Relais (les textiles même inutilisables sont recyclés et servent de matière première), favoriser la réutilisation des objets en les apportant dans les ressourceries, ne pas gaspiller l'eau.
Qu'aimerais-tu changer en priorité en matière de protection de l'environnement en France?
La France est en retard car les politiques n'ont jamais eu une réelle position volontariste sur le sujet lorsqu'ils ne sont pas instrumentalisés par les lobbies. Je souhaite une société plus sobre et beaucoup moins de gaspillages.
- En matière d'énergie, le pays devrait avoir une stratégie visant à intensifier les économies (consommation d'électricité pour l'éclairage des bureaux, matériel informatique tels les écrans d'ordinateurs allumés sans interruption, box internet et autres équipements chez les particuliers) et à favoriser les énergies renouvelables. Celles-ci, si destinées à l'autosuffisance de propriétés, exploitations agricoles ou entreprises devraient notamment être subventionnées par une prime pour contribution à l'indépendance énergétique du pays. Les systèmes de rachat d'énergie en surplus par EDF ne sont pas viables.
Par ailleurs, l'autre priorité de la France
est d'agir auprès de ses constructeurs automobiles pour que ceux-ci développent enfin prioritairement des technologies propres
- En matière d'agriculture, réduire le plus possible l'usage des pesticides et au moins autant que dans les pays européens les plus avancés, favoriser le développement de la bio en particulier dans les régions à la traîne, en finir avec les excès de nitrates dans les cours d'eau en Bretagne, inciter à replanter des haies et à recréer des bocages
- En matière d'aménagement du territoire, en finir avec l'étalement urbain et une Ile de France inhumaine avec 12 millions d'habitants. L'architecte urbaniste Yves Lion préconise d'augmenter les surfaces forestières en grande couronne parisienne afin de lutter contre la pollution atmosphérique et rendre la région respirable en cas de canicule (rappelez-vous 2003 ...)
- En matière de transport, améliorer la qualité des transports en commun, inciter les gens à prendre le train avec des tarifs SNCF dignes d'un service public et développer les vraies pistes cyclables
- En matière de déchets, en finir une fois pour toutes avec les sacs en plastique jetables, éliminer au maximum le suremballage, remettre en place des systèmes de consigne et développer le recyclage des plastiques.
Soyez certains que nos modes de consommation actuels mènent à la catastrophe, preuve en est, on retrouve partout, même dans des régions isolées ou au bout du monde des déchets notamment en plastique. Il est temps de se rebeller contre ce système, le plus intelligemment possible et dans notre quotidien. Grâce à Internet, les idées circulent rapidement. Certains diffusent des savoirs faire et des astuces formidables en matière de jardinage bio, récupération et réutilisation, modes de consommation alternatifs.
Alors, motivés pour changer?